Adapter aux EBEP
DYSLEXIE : trouble spécifique de la lecture.
Il s’agit également d’un persistant de l’acquisition du langage écrit caractérisée par de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe).
Besoins et adaptations proposées par l’enseignant :
• Adapter la police (privilégier Arial, verdana, comic sans MS ou opendyslexic
• agrandir le texte
• augmenter l’espace interligne pour aérer le texte
• accorder plus de temps ou diminuer la quantité de lecture
• faire lire le texte ou certaines parties par un père ou enregistrement audio
• utiliser des guides
• accompagner la lecture d’un surligneur
• éviter de faire lire à voix haute devant la classe sauf si l’élève est demandeur
• ne pas pénaliser l’orthographe en dehors de son travail spécifique
• bienveillance : encourager, valoriser les réussites…
Dyspraxie « le maladroit » : troubles de la coordination, de l’organisation et de l’exécution motrice (défaut d’automatisation et de planification des gestes volontaires).
Besoins et adaptations proposées par l’enseignant :
• limiter voire supprimer l’écrit (donner la trace écrite est demandé de surligner plutôt que d’écrire)
• proposer des feuilles quand il doit écrire
• privilégier texte à trous, QC aime…
• privilégier l’oral à l’écrit
• ne pas demander de colorier ni de relier des points
• limiter les manipulations : ciseaux, compas, règles…
• aider à la planification : numéroter les consignes et proposer de décocher au fur et à mesure…
• proposer d’utiliser l’ordinateur six est envisageable…
• donner plus de temps moins de quantité
• bienveillance : encourager, valoriser les réussites… surtout ne pas se moquer ! (L’ironie ne sera pas comprise)
Dysphasie : troubles durables et sévères de la production et ou de la compréhension du langage oral. Les sons et les mots sortent dans le désordre.
Besoins et adaptations proposées par l’enseignant :
• réception : attirer l’attention quand on parle, parler lentement, phrases courtes, reformuler, accompagner par des gestes et des supports visuels.
• Émission : amorcer le discours, laisser aller au bout du propos (être patient…) éviter de faire passer à l’oral devant toute la classe, la priorité est de préserver la volonté de communiquer.
Dyscalculie : elle correspond à une mauvaise perception des nombres et des difficultés à réaliser des calculs.
Besoins et adaptations proposées par l’enseignant :
• aider à construire par soi-même le sens des nombres
• proposer des aides méthodologiques
• autoriser la calculatrice pour faire des calculs
• aider à la sériation du nombre par la manipulation
• aider à comprendre ses erreurs, donner du sens.
TDAH : troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Les troubles attentionnels se traduisent par :
• zapper d’une activité à une autre, mener avec difficulté une activité à son terme
• être distrait par tout ce qui peut attirer l’attention
• faire des erreurs d’inattention, d’étourderie très fréquemment
• présenter des difficultés d’organisation du travail
• perdre systématiquement des objets.
L’enseignant doit proposer davantage de structure :
• rendre plus lisible le temps : ritualisé, donner des repères…
• lui apprendre à réfléchir avant d’agir, s’autostopper
• anticiper les distracteurs éventuels
en cas d’hyperactivité ou d’impulsivité :
• autoriser la bougeotte, favoriser les déplacements, le travail de groupe…
• structurer la relation à la loi : règles explicites (constantes, concrètes, cohérentes), sanctions éducatives, faire réparer le préjudice (ressenti de la victime), lui faire mettre des mots…
• structurer la communication : obtenir son écoute, maintenir le contact visuel, une consigne à la fois, parlez-en ou ouvrez « comportement attendu » et non « défendu », renforcement positif face au comportement attendu acquis (encourager, montrer les progrès)
– être plus tolérant : choisir ses batailles ! Établir une hiérarchisation de nos valeurs éducatives pour être exigeant sur ce qui est important est resté « tolérant » pour ce qu’il est moins. Nécessite parfois une explicitation auprès des autres élèves. Adopter une posture enseignante de « lâcher prise »
• donner des signes de reconnaissance positifs : parce que l’on va souvent être « derrière lui, sur son dos… », on va lui imposer sans s’en rendre compte beaucoup de frustration. Aussi, il faudra veiller à l’encourager pour maintenir à flot son estime de lui-même.
• Former aux compétences sociales : apprendre des façons de mieux composer avec les autres, améliorer leurs interactions avec les pairs.
Démarches pour obtenir du matériel à plus ou moins long terme :
• conseil départemental
• ARS (agence régionale de santé)
• Cardie (cellules académiques de recherche de développement, d’innovation et d’expérimentation) pour aider les élèves des classes flexibles.
TSA : troubles du spectre autistique
– déficit de la communication et des interactions sociales :
• déficit de réciprocité sociale ou émotionnelle
• déficit des comportements non verbaux utilisés au cours des interactions sociales
– déficit du développement, du maintien et de la compréhension des relations, caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités :
• caractère stéréotypé ou répétitif des mouvements, de l’utilisation des objets ou du langage.
– Intolérance au changement, adhésion inflexible à des routines ou à des modes comportementaux verbaux non verbaux ritualisés.
• Intérêts extrêmement restreints ou fixes anormaux dans leur intensité ou leur but
• hyper ou hypo réactivité aux stimulations sensorielles intérêts inhabituelles pour les aspects sensoriels de l’environnement
besoins et adaptations proposées par l’enseignant :
– capter l’attention avant d’entrer en communication
• s’assurer de la bonne compréhension des messages : phrases courtes et simples
• proscrire les jeux de mots, le second degré…
• respecter une distance physique
• veiller à ce que l’environnement soit neutre
• rassurer en renvoyant à des routines, repères…
• soyez indulgents et compréhensifs
EHP : élèves à haut potentiel, EHPI : élèves à haut potentiel intellectuel
« ce n’est pas être plus intelligent, c’est avoir un fonctionnement intellectuel différent ».
• Penser en arborescence
• grande curiosité : questionnement intensif, besoin de comprendre
• grande sensibilité : rapport intense au monde et aux autres (ce sans décalage)
• rapidité à traiter des informations et assimiler un grand nombre de connaissances mais des difficultés à les organiser
besoins et adaptations proposées par l’enseignant :
• accompagnement méthodologique : prise de notes, carte heuristique, cahier plutôt que classeur…
• gestion des émotions : poser un cadre, donner des règles de communication, faire des excuses…
• aider à relativiser : accepter l’erreur, après une crise, débriefer pour identifier les facteurs déclenchant
• accéder au processus au-delà du résultat : méta cognition, autoévaluation
• plutôt que de demander de faire plus, demander des activités de recherche ou de création
• développer le sentiment d’appartenance : montrer la complémentarité des différents profils d’élèves, explicitez les rôles de chacun lors des activités coopératives.
Sources : Pdf Anne-Claire HOUZE et Frédérique RIP académie de Rennes
Date de dernière mise à jour : 15/07/2025